L'éco-pâturage chevillé au coeur
L'éco-pâturage, question de principes
L’éco-pâturage, c’est remplacer les machines par des animaux de la ferme pour entretenir des espaces verts.
Cela réintroduit un peu de ruralité dans nos bassins de vie plus ou moins urbanisés. Mais nos clients préfèrent de loin entendre de temps en temps le bêlement d’un mouton au lieu de longues heures de tondeuse autoportée !
Choisir l'éco-pâturage, c'est réduire aussi considérablement notre empreinte carbone et supprimer les déchets de tonte. C'est aussi contribuer à la préservation de races anciennes mais délaissées au profit d'autres plus rentables sur le plan de la production de viande, de lait ou de laine. Mais l'animal domestique est aussi un formidable créateur de liens (interhumains, intergénérationnels) et un puissant sujet de concentration et d'échange pour les personnes âgées, esseulées ou souffrant de handicap les isolant des autres humains.
La pratique de l'éco-pâturage produit un contraste des plus intéressants au XXIème siècle :
Entre, d’une part, des entreprises modernes, bardées de métal, optimisées par des années de recherche et des équipes focalisées sur l’efficacité économique ; et d’autre part ces animaux imprévisibles, souvent farouches, que l’homme a domestiqués tant bien que mal depuis des millénaires, s’abritant sporadiquement dans des abris de bois et de tôle.
Entre les locataires d’une résidence devenus bergers de balcon, et des chèvres gambadant, mettant bas, ou se repaissant des restes glanés par les plus engagés auprès des cantines et supermarchés de leur quartier.
Entre des moutons bretons provenant d’une petite île de l’océan depuis toujours, et des pelleteuses immenses à la pointe de la technologie.
Enfin, entre des animaux et des humains dont le seul point commun est l’amour des bêtes… et une surface enherbée à entretenir !
Et puis à l’ère de Facebook, notre page dédiée permet aux bergers d’un mois ou d’une saison de continuer à suivre leurs petits protégés :-)
N'hésitez pas à nous contacter pour connaître nos prestations et tarifs.
Notre histoire
A force de pousser une tondeuse thermique bruyante, puis de jeter sa faux contre les brins d’herbe d’une prairie infinie, de casser sa faux trop longue, et de soigner son mal de dos, une idée vieille comme l’élevage nous est venue : pourquoi ne pas recourir à des animaux de la ferme pour effectuer ce travail aux portes de Paris ? L’agrément est double : découvrir et s’attacher à ces charmants animaux, et leur fournir un espace de vie où leur action rend service, tout en offrant aux clients la liberté et la sérénité inégalables de ce service de location. Il est en effet de notre responsabilité de conseiller les bergers d’un mois ou d’un an sur la faisabilité de leur souhait, que ce soit sur les conditions de gardiennage (clôtures, autres animaux environnants), sur la végétation présente sur place ou encore les espèces disponibles les plus adaptées à celle-ci, sans oublier la surface minimale pour chaque espèce et l’objectif réel des bergers (efficacité/agrément).
Finalement, la recherche de quiétude au jardin est dans l’air du temps. Et la presse se fait régulièrement l’écho de l’augmentation de cette exigence des riverains depuis les confinements liés au COVID en 2020. En revanche, les clients doivent prendre aussi en considération qu’un animal vit et peut nécessiter des réactions rapides, en cas d’évasion, de maladie, de mise-bas ou de sécheresse – autant de soins qu’une tondeuse à gazon ne demandera jamais.
Parmi les soins que nécessitent les moutons, la tonte a toute son importance pour éviter à ces animaux de trop souffrir de la chaleur estivale. Le produit de la tonte – qui est faite de façon traditionnelle avec des forces, une sorte de grande paire de ciseaux – n’est pas gâché : si elle n’est pas cardée puis filée pour servir de tricot, elle servira tout simplement d’isolant pour un atelier de fond de jardin !
L’éco-pâturage contribue aussi à la préservation des espèces. Parmi nos animaux on trouve trois espèces de moutons différentes, dont notre brebis valaque (de Hongrie), Pheya, qui fait l’objet d’un programme européen de conservation. Nos chèvres sont aujourd’hui uniquement des Chèvres des Fossés, une espèce homologuée seulement depuis les années 1990 tant on pensait que ces chèvres errantes de la Manche n’étaient qu’une sous-espèce. Elles ont en réalité des caractéristiques propres et leur belle toison de longs poils ravit toujours petits et grands.
Mais le militantisme de certains groupes politiques a malheureusement produit quelques fruits pouvant remettre en cause, à terme, notre démarche tout aussi militante de réintroduction de morceaux de ruralité aux portes de Paris : la multiplication incontrôlable de grands prédateurs comme le loup. Ce dernier chasse de façon strictement opportuniste, et les clôtures habituelles, qu’elles soient électrifiées ou non, ne protègeront jamais nos chers animaux de ses attaques rusées. Nous avons ainsi perdu une chèvre poitevine et son amie brebis en novembre 2021 en bordure de la forêt de Rambouillet, victimes de l’attaque d’un grand canidé (loup ou chien, notre enquête personnelle n’a pu le démontrer).
Contre toute attente lors du lancement de cette activité il y a plus de deux ans, l’écopaturage, s’il ré-installe un peu de campagne là où nos grands-parents l’ont connue près de Paris, ré-importe aussi les confrontations philosophiques et pratiques liées à la campagne. Mais il s’enrichit aussi de la modernité, via notre groupe Facebook : une petite communauté composée des bergers d’une saison, des sympathisants de notre cause et des amoureux de notre terroir suit régulièrement nos animaux, poste parfois des souvenirs de leur passage chez eux, et nous encouragent dans notre démarche. A l’instar des entreprises qui nous confient leurs espaces verts.
En 2022, pour marquer l'évolution de plus en plus professionnelle de notre clientèle, et affirmer plus fortement notre identité, la marque Ecopaturage de la Mauldre devient Ecopaturage des Yvelines (marque déposée).